En ce 2 septembre 2022, il y a 20 ans exactement que l’ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu et le nouveau canal du Centre étaient ouverts à la navigation. Fruit de nombreux défis, cette liaison démontre aujourd’hui toute son importance au cœur d’une Europe en recherche de solutions de transports s’inscrivant dans le cadre du développement durable. Cet ensemble est également devenu un acteur incontournable de l’essor économique et du tourisme de toute une Région. Pour célébrer cet anniversaire, la SOFICO ainsi que le Service Public de Wallonie Mobilité et Infrastructures se sont associés à l’ASBL « Voies d’eau du Hainaut » et à « Centrissime » pour mettre à l’honneur ces ouvrages exceptionnels et le transport par voies d’eau ! Un week-end festif est proposé au grand public pour (re)découvrir ces infrastructures.

Un atout pour l’économie, l’environnement, le tourisme

En 20 ans …

  • 42 millions de tonnes de marchandises ont transité par l’ascenseur, ce qui a permis de délester le réseau (auto)routier d’un peu plus de 2,5 millions de camions.
    Placés les uns derrière les autres, ces camions représentent plus de 40.000 kilomètres, soit la circonférence de la Terre !
    Le rejet de plus de 140.000 tonnes de CO²  a ainsi été évité ;

  • En moyenne, ce sont chaque année un peu plus de 2 millions de tonnes de marchandises qui passent par l’ascenseur, soit l’équivalent d’un peu plus de 130.000 camions;
  • L’ascenseur a transporté majoritairement des produits métallurgiques (plus de 12,3 millions de tonnes), des minéraux et matériaux de construction (près de 11,9 millions tonnes) ainsi que des produits agricoles (plus de 7,3 millions de tonnes).

  • Près de 100.000 bateaux marchands et près de 35.000 bateaux de tourisme ont franchi l’ascenseur ;
  • Près de 22.000 visiteurs sont accueillis chaque année sur site par l’ASBL Voies d’Eau du Hainaut ;
  • Ce sont actuellement 70 emplois directs: le personnel de l’ASBL Voies d’Eau du Hainaut, du SPW Mobilité et Infrastructures, de la SOFICO et d’entreprises privées qui œuvrent à la maintenance électromécanique du site.

  • Il a permis de tripler le nombre d’emplois de Garocentre, la plateforme logistique située à proximité (plus de 500 emplois en 2001 pour près de 1.700 en 2021) ;
  • A la plateforme trimodale de Garocentre terminal, depuis 2014, les chiffres sont en constante expansion : le tonnage annuel transbordé a été multiplié par 7(près de 27.500 tonnes en 2014 pour près de 185.000 tonnes en 2021).
    Le nombre de conteneurs a suivi la même logique exponentielle : leur nombre a été multiplié par 4,5 (plus de 3.700 en 2014 pour 16.600 en 2021).
    Rien qu’en 2021, ce sont au total plus de 1,3 million de tonnes de marchandises qui ont été transbordées sur le canal du Centre (plateforme trimodale de Garocentre, plateformes bimodales de Ghlin/Baudour et de Strépy-Bracquegnies).

  • Le taux de disponibilité global de l’ouvrage s’élève entre 97 et 99% par année. L’indépendance des deux bacs permet d’assurer une navigation optimale en cas de maintenance ou de panne. Chaque bac présente un taux de disponibilité qui oscille entre 80 et 90%.

De 2010 à 2021, pour entretenir, réhabiliter l’ascenseur et lui permettre de fonctionner, ce sont en moyenne chaque année €3,8 millions HTVA qui sont investis par la SOFICO. 2/3 de ce budget sont consacrés à des postes en lien avec l’électromécanique. C’est l’association momentanée « CEGELEC-CMI-EQUANS (ex-FABRICOM) » qui réalise actuellement cette maintenance électromécanique.

Pour assurer le fonctionnement de l’ouvrage et donc notamment les quelques 3.000 translations complètes (montée et descente) annuelles de  bacs de 8.000 tonnes chacun, des interventions régulières et récurrentes sont planifiées, notamment au niveau des divers moteurs mais aussi de l’infrastructure (cf. description infra). Voici quelques exemples d’entretiens réguliers divers :

  • les circuits hydrauliques et les moteurs nécessitent le remplacement de 000 litres d’huile par an;
  • +/- 38km de câbles métalliques doivent être lubrifiés 1 fois par an, consommant 600 litres d’huile;
  • +/- 1.400 points de graissage sont lubrifiés environ 2 fois par an, nécessitant +/- 50 kg de graisse;
  • +/- 5.000 points d’éclairage de tout type sont entretenus en moyenne tous les 5 ans ;
  • +/- 1.500 points d’éclairage de secours sont contrôlés annuellement ;
  • +/- 1.000 des 1.700 coffrets ou armoires électriques sont contrôlés chaque année ;
  • +/- 800 détecteurs d’incendie sont contrôlés 1 fois par an et entièrement entretenu tous les 5 ans (retour en usine).

On peut également épingler ces dernières années :

  • La modernisation du logiciel informatique de conduite de l’ouvrage utilisé par les éclusiers qui a permis notamment une vue plus ergonomique (entreprise Cegelec).
  • La conception, la fabrication et la pose de nouveaux joints gonflables (entreprise Trelleborg) pour assurer une continuité étanche du canal entre le bief et le bac lors de l’ouverture des portes bac/bief.
  • En aval rive gauche, la fabrication d’une nouvelle porte de bac et le remplacement d’une porte de bief. Le remplacement de leurs équipements et de leurs câbles de levage (entreprise Boutique pour retrait des portes, entreprise TMI pour la nouvelle porte de bac et la réhabilitation de porte de bief, entreprise CMI pour les nouveaux équipements).
  • La mise en peinture des structures métalliques extérieures (entreprise MONNAIE SA) achevée en juillet 2022. Après un nettoyage à haute pression, plus de 24.500 m² de peinture ont été appliquées avec une couche intermédiaire et une de finition donnant une nouvelle teinte à l’ascenseur. Des nacelles ont été utilisées pour atteindre les surfaces à peindre dont une pouvant monter à plus de 90 mètres de haut. Les colonnes, les contreventements, les diverses poutres ainsi que les passerelles de liaison et les portiques aval ont été traités.

Le montant d’investissement annuel est largement compensé par les recettes générées par l’ouvrage puisque chaque année, en moyenne, depuis 2010, le passage des bateaux a représenté une recette de €4,2 millions HTVA. Ce montant est versé par la Région wallonne à la SOFICO pour la mise à disposition de l’ouvrage sur les voies navigables. Il est déterminé sur base d’un calcul prenant en compte la fréquentation de l’ascenseur, le tonnage des bateaux et le taux de disponibilité de l’ascenseur. En Wallonie, les droits de navigation sont nuls pour les bateliers (tant pour la navigation commerciale que pour la navigation de plaisance).

***

Si l’ascenseur suscite curiosité et admiration, on peut dire qu’il est source d’inspiration pour de très nombreux secteurs, notamment artistique. Le site a ainsi déjà accueilli de nombreux tournages de clips : Roméo Elvis a plongé l’ascenseur dans l’univers «  Charlie et la chocolaterie »  dans son clip « Chocolat », Henry PFR y a mis en images l’un de ses titres, le rappeur Joysad a quant à lui investi le toit de l’ascenseur, Kid Noize y a pour sa part donné un concert depuis un bateau. Des sportifs de l’extrême ont profité des bacs et y ont réalisés des plongeons impressionnants. La salle des contrepoids a déjà accueilli des expositions de dentelles, de céramiques, d’orchidées, de bande dessinée, d’art contemporain ou encore un défilé de mode.

Découvrez en photos la « vie parallèle » de l’ascenseur

 Une mise à grand gabarit

Ouvert à la navigation en 1917, long d’une vingtaine de kilomètres, le canal du Centre s’étend du confluent avec le canal du Charleroi-Bruxelles, à Seneffe, jusqu’au Grand-Large de Mons où il rejoint le canal de Nimy-Blaton-Péronnes.

Au sein du réseau belge, le canal du Centre permet alors à des bateaux de 300 tonnes de franchir la crête de partage entre les bassins de l’Escaut et de la Meuse.

Il dote la Wallonie d’une dorsale wallonne est-ouest. Il s’intègre également dans les voies navigables d’intérêt européen en figurant sur l’axe transnational nord-sud, dans le delta Escaut-Meuse-Rhin.  Il raccorde d’une part, le bassin parisien et le Nord-Pas-de-Calais (Lille et Dunkerque) et de l’autre, les Pays-Bas, l’Allemagne et les pays de l’est.

Télécharger la carte complète ici

Par la suite, cet axe va s’avérer trop exigu pour répondre à l’évolution du transport de marchandises par voie d’eau et pour faire face aux nouvelles générations de bateaux. Il était également indispensable de répondre aux impositions européennes exigeant de mettre au gabarit de 1.350 tonnes les principales voies navigables du pays.

C’est la solution d’un second tracé qui sera retenu et non l’élargissement de l’ancien canal, suite notamment à la zone fortement urbanisée qu’il traverse. Cela a par ailleurs permis de maintenir la navigation pendant l’exécution des travaux.

Un « nouveau » canal du Centre va donc être construit, en parallèle à l’ancien. Il comprendra un ascenseur à bateaux permettant de franchir la dénivellation de 73,15 mètres et sera également composé de deux autres ouvrages d’art : le pont-canal du Sart et la porte du Blanc Pain.

Emprunter ce nouvel axe va permettre aux bateliers de gagner plus de 3h sur leur temps de parcours : 5 heures de navigation étaient nécessaires pour franchir l’ancien canal du Centre comprenant 4 ascenseurs hydrauliques et une écluse. Le nouveau canal peut être traversé en 1h50.

L’autre avantage conséquent de ce nouvel axe se situe au niveau du tonnage accueilli : l’ancien canal permettait le passage de bateau de gabarit de 300 tonnes. Le nouvel ascenseur peut accueillir un bateau d’un gabarit de 2.000 tonnes dans chacun de ses bacs.

Un ascenseur hors normes

Jusqu’en 2016, l’ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu était le plus haut ascenseur à bateaux du monde. Il est encore aujourd’hui le plus grand d’Europe et reste exceptionnel à tous points de vue: 110 mètres de haut, 135 mètres de long et 75 mètres de large.

Situé à la limite entre La Louvière (Strépy-Bracquegnies) et Le Roeulx (Thieu), l’ascenseur doit sa dénomination à la contraction du nom des deux entités concernées : Strépy-Thieu.

Sa surface est identique est celle d’un terrain de football, environ 1 ha (135X75mètres). Il remplace les quatre anciens ascenseurs du canal du Centre et une écluse, soit une dénivellation totale de 73,15 mètres. Ses deux bacs de 112 x 12 mètres permettent d’accueillir les grands bateaux de classe européenne.

Bâtiment particulièrement imposant, sa masse totale atteint 300.000 tonnes (sollicitation au sol constante de 3kg/cm2). A titre de comparaison, la Tour Eiffel représente un poids total de 10.000 tonnes, celle de l’Empire State Building 365.000 tonnes.

Il est étudié pour résister aux séismes.

Il repose sur un radier de béton, un socle en béton fortement armé de 30.000m3.

Il ne compte pas moins de 700 kilomètres de câbles électriques et 38 kilomètres de câbles métalliques.

324 vérins hydrauliques équipent l’ouvrage (sur ses bacs et en salle des machines), pour 28 centrales hydrauliques.

L’ascenseur funiculaire fonctionne comme un ascenseur pour personnes : il comprend bac, câbles, poulies, contrepoids, dispositif moteur. Le bac, rempli d’eau est suspendu à ces câbles passant sur des poulies ainsi que des treuils et est équilibré par des contrepoids. Quatre moteurs assurent le balancement du bac et des contrepoids.

Prouesse technique, l’étude et la réalisation de cet ouvrage exceptionnel ont nécessité la coordination de multiples compétences.

2 bacs

Chacun des deux bacs fonctionne en toute autonomie, ce qui permet d’assurer un taux de disponibilité de l’ouvrage particulièrement élevé.

La durée d’une translation de bac (une montée ou une descente) nécessite 6 minutes (20 cm/seconde) mais le franchissement complet de l’ouvrage, incluant les diverses manœuvres à effectuer, nécessite 40 minutes.

La capacité de chaque bac est de 2.000 tonnes. Chaque transition déleste donc le réseau (auto)routier de l’équivalent de 125 camions.

Actuellement, plusieurs ouvrages à l’amont et à l’aval limitent encore le gabarit maximum des bateaux sur le Canal du Centre et dans l’ascenseur à 1350 tonnes (Le bac peut donc être complété par la présence d’autres bateaux pour atteindre les 2.000 tonnes ou permettre le passage simultané de bateaux de plaisance). Le projet européen Seine-Escaut en cours de développement permettra à l’avenir, d’harmoniser l’ensemble du réseau au gabarit de 2000t et autorisera ainsi le franchissement de l’ouvrage par les plus grandes unités.

  • Longueur :112 mètres
  • Largeur : 12 mètres
  • Profondeur : 3,75 mètres
  • Charge à vide : 2.000 tonnes
  • Charge rempli d’eau : environ 8.000 tonnes
  • Nombre de translation complète (montée-descente) par an : 3.000
  • 288 vérins hydrauliques au total sur les deux bacs
  • Chaque bac est équilibré par des contrepoids. Bac et contrepoids sont reliés par 144 câbles (112 câbles de suspension, 32 câbles de commande). Ces câbles métalliques représentent une longueur de 38 kilomètres et pèsent 30 kg par mètre, soit au total plus de 1.100 tonnes.
  • 6 moteurs de 300 kW permettent d’actionner les différentes porte des bacs.

Salle des machines 

Cœur névralgique de l’ouvrage, située à 100 mètres de haut, elle surplombe les bacs et se divise en deux parties : une par bac.

Chaque bac est manœuvré par 4 moteurs, chacun d’une puissance de 510 kW, soit chacun l’équivalent de la puissance d’une F1. Ils font partie d’une transmission composée de treuils et de poulies pour assurer le mouvement du bac.

Salle des contrepoids

Cette salle accueille la moitié des contrepoids. Ils permettent d’équilibrer et de limiter la consommation lors d’une translation du bac.

  • Nombre total : 8 contrepoids par bac dont 4 situés dans cette salle
  • Poids par pièce : 1.000 tonnes

poste de commande

Le personnel nécessaire pour la manœuvre de cet ascenseur à bateaux quand les deux bacs sont disponibles, est de 3 éclusiers, un au poste de commande et un sur chacun des bacs afin d’accompagner le batelier lors de la translation des bacs, pour surveillance de la bonne exécution des manœuvres. Ils assurent non seulement la sécurité lors de la manœuvre et de la translation, mais délivrent les autorisations de navigation aux divers usagers de la voie d’eau.

Les deux bacs sont disponibles pour la navigation commerciale du lundi au vendredi de 6h à 21h, le samedi et les jours fériées (qui ne tombent pas un dimanche) de 6h à 19h30.  Cet horaire peut éventuellement être élargi jusque 22h si la navigation ne dispose qu’un des deux bacs. Il n’y a pas de navigation le dimanche du 1er novembre au 31 mars.

Le reste de l’année, du 1er avril au 31 octobre, le dimanche est exclusivement réservé à la navigation de plaisance et aux bateaux de tourisme.

POurquoi un ascenseur

De nombreuses études préliminaires poussées ont été réalisées pour déterminer l’ouvrage à réaliser. Fallait-il construire un ascenseur vertical ? Un plan incliné ? Une échelle d’écluse ? Les coûts d’exécution, d’exploitation et de maintenance des diverses solutions ont été comparées.

En plus d’être le choix économiquement le plus intéressant, l’ascenseur était le seul ouvrage à développer une pression spécifique constante, sur un sol résistant mal à de sollicitations variables.

Il offrait également d’autres atouts dont sa faible consommation en eau, un élément essentiel pour le canal situé à un niveau où l’alimentation naturelle du bief n’existe quasiment pas et ou l’eau doit être amenée par pompage.

Savez-vous que ?

L’ascenseur à bateau est nettement moins consommateur d’eau qu’une écluse classique. Cela s’explique notamment par le fait que seul le bac bouge, avec son volume d’eau. Le niveau de l’eau dans le bac ne doit être modifié comme c’est le cas pour une écluse. L’ascenseur consomme +/- 50 m³ par translation de bac (une montée ou une descente). Si une écluse avait dû être réalisée, avec une dénivellation identique, chaque bassinée aurait consommé  +/- 100.000 m³ d’eau. La différence, 95.000 m3, correspond à la consommation annuelle moyenne de plus de 1400 wallons.

Par ailleurs, la consommation électrique pour réaliser le mouvement d’une translation (montée + descente) est de 50 kWh. Sur une année, cela représente 150.000 kWh, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 40 ménages belges. Avec une écluse, il serait nécessaire repomper l’eau avec une consommation de plusieurs millions de kWh.

 Le pont-canal du Sart d’Houdeng-Aimeries

Cet ouvrage permet au canal du Centre de franchir la vallée du Thiriau du Sart, et le carrefour routier entre la N55 (Le Roeulx – Binche) et la N535 (La Louvière) à proximité de l’échangeur autoroutier.

Le pont-canal en quelques chiffres :

  • Longueur de l’ouvrage : 500 m
  • Largeur au sommet : 46 m
  • Poids de l’ouvrage à vide : 65.000 tonnes
  • Nombre de travées : 13
  • Nombre de colonnes supportant le tablier : 28
  • Charges en eau : 80.000 tonnes

La Porte de garde du Blanc Pain

Située à l’amont de tous les ouvrages de la liaison, elle constitue une barrière de sécurité puisqu’elle permet de fermer le canal en quatre minutes.

Découvrez en vidéo une présentation générale des ouvrages

Des travaux titanesques

Quelques dates clefs…

20 années de travaux auront été nécessaires pour réaliser ce titanesque ascenseur.

1982 : premier coup de pelle des travaux de réalisation de l’ascenseur après d’importantes études géologiques, hydrogéologiques et géotechnique. Des rabattements des nappes phréatiques de 20 mètres ont dû être réalisés préalablement. Les terrassements représentaient 4 millions de m3 à déplacer, remblais effectués localement.

1996 : la SOFICO devient maitre d’ouvrage des travaux.

1998 : début des travaux de réalisation du pont-canal du Sart par la technique du poussage. Elle consiste à réaliser le tablier par tronçons successifs, construis au même endroit sur la terre ferme. Chaque tronçon est coulé contre le précédent et l’ensemble est poussé progressivement en dehors de la zone de confection pour atteindre, dernière phase, son emplacement définitif. 40 tronçons de 12 mètres ont ainsi été poussés au-dessus de l’échangeur routier maintenu en service.

Le choix du béton s’est affirmé à la suite de la mise en concurrence avec une solution de tablier en acier. Le béton apparaissait plus économique, tant à l’investissement qu’à l’entretien, mais aussi plus compétitif en matière de sécurité, notamment par rapport à sa tenue au feu.

A l’époque de sa construction, avec ses 65.000 tonnes de béton, il était l’ouvrage le plus lourd réalisé par poussage.

2002 : mise en service de l’ascenseur et du nouveau canal du Centre.

Découvrez les travaux en photos

Un budget global de 650 millions et une intervention décisive de la sofico

La réalisation de l’ascenseur s’est déroulée concomitamment à la réforme de l’état, ce qui explique que divers acteurs ont participé successivement à son financement. Le montant d’environ €600 millions se répartit comme suit : €375 millions du Fédéral, €81 millions de la Région wallonne puis €111 millions de la SOFICO. La SOFICO a consacré également €50 millions à la réalisation des ouvrages annexes (porte de garde du Blanc Pain, pont-canal du Sart, aménagements routiers notamment pour fluidifier la circulation entre la sortie de l’autoroute et les nationales).

Dès 1996, la SOFICO devient maître d’ouvrage du chantier. Au lendemain de la régionalisation, le chantier tournait au ralenti, d’aucun doutait même de le voir aboutir comme annoncé, en 2017. La SOFICO a permis de sortir d’une logique d’annualité budgétaire non adaptée au rythme des chantiers. Son intervention a été décisive dans l’achèvement du chantier. Calendrier et montant des investissements ont pu être revus à la baisse. Elle a permis d’achever en 6 années le chantier avec ses ouvrages annexes.

 Ce qu’ils en disent…

Philippe HENRY, Ministre wallon de la Mobilité et des Infrastructures :

« La Wallonie a été ambitieuse il y a 20 ans en jouant un rôle de pionnière dans le transport fluvial », Le transport de marchandises par la voie d’eau, ce sont des camions en moins sur nos routes. C’est donc moins d’embouteillages et moins de pollution. L’ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu reste un symbole de notre volonté de modernité et d’amélioration de la qualité de service du réseau fluvial car nous devons aussi soutenir les entreprises qui font le choix de la voie d’eau. »

Thierry LESPLINGART, Président de la SOFICO :

« La SOFICO est fière d’avoir joué un rôle décisif dans l’achèvement, dans la construction de ces ouvrages et d’assurer aujourd’hui leur fonctionnement qui s’avère essentiel. Les acteurs économiques et touristiques s’accordent pour reconnaître la plus-value que représente l’ensemble indissociable formé par l’ascenseur et le nouveau canal du Centre. Il était essentiel, pour la SOFICO, à l’occasion de cet anniversaire, d’associer à cette célébration les habitants qui côtoient ces infrastructures au quotidien en leur proposant de (re)découvrir l’ascenseur au cours d’un week-end de festivités. 400 élèves des écoles primaires des communes limitrophes visiteront également gratuitement l’ascenseur ce vendredi 2 septembre et nous nous en réjouissons ! »

Etienne WILLAME, Directeur du SPW Mobilité et Infrastructures :

« L’ascenseur de Strépy-Thieu est l’une des plus belles prouesses technologiques du génie civil belge. Depuis les travaux publics fédéraux jusqu’au SPW Mobilité et Infrastructures actuel, cet ouvrage mobilise toute l’expertise de notre administration. Aujourd’hui encore, de nombreux agents interviennent quotidiennement, tant au niveau de l’exploitation du site qu’au niveau de la maintenance de l’ouvrage et du canal avec un savoir-faire souvent proche de l’artisanat. »

 

Benoît FRIART, Bourgmestre du Roeulx :

« Les Rhodiens sont extrêmement fiers de l’ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu car il représente une prouesse technique extraordinaire qui, en ce début de XXIe siècle, a mis en valeur le savoir-faire des ingénieurs et des entrepreneurs de notre région. Il contribue aussi, bien évidemment, à la notoriété et à l’attractivité de notre Ville. »

Christelle KOZAC, Directrice du Port Autonome du Centre et de l’Ouest (PACO) :

« Dans les domaines du développement durable et de la transition énergétique, le transport fluvial est un complément au transport routier et ses impacts sur la réduction des émissions de CO² sont non négligeables. Au niveau mondial, Le transport représente environ 25% des émissions de CO². Si l’on utilise la voie d’eau: à partir de 10 tonnes, par exemple sur 300 km, le coût de carburant et les émissions de CO²  diminuent de 30 à 40%.

La création de l’ascenseurs de Strépy-Thieu, permettant le passage des bateaux allant jusqu’ à 2000 Tonnes, de façon plus rapide, est un des atouts qui a permis la création de différents centres portuaires comme Garocentre , Baudour , Strepy …. permettant le  transbordement de plus de 1.3 million de tonnes sur le canal du Centre en 2021. Réduisant ainsi l’empreinte carbone et le nombre de camions sur les routes. »

 

Caroline DECAMPS, Directrice Générale d’IDEA, agence de développement territorial du Cœur du Hainaut :

« Le Cœur du Hainaut jouit d’un positionnement géographique central par rapport aux grands ports de la façade atlantique et aux bassins de consommation. Il compte aujourd’hui de nombreuses entreprises pour qui l’utilisation de la voie d’eau est indispensable à leurs activités, telles que Comet Sambre, Roosens Béton ou bien encore Duferco Logistics.

Plus que jamais, la trimodalité est aujourd’hui une force du territoire, un facteur d’attractivité essentiel. Disposer d’équipements en amont et en aval de nos parcs d’activités performants et permettant un transport par voie d’eau aisé, comme l’ascenseur de Strépy, permet de contribuer directement à la réindustrialisation du territoire et sa transition environnementale. »

 

Catherine BERGER, Directrice HTC Tourisme à la Province du Hainaut :

« L’ascenseur funiculaire de Strépy –Thieu, associé aux anciens ascenseurs hydrauliques classés au Patrimoine mondial, représente pour l’ASBL des Voies du Hainaut l’un des pôles majeurs de son exploitation non seulement en termes de visibilité physique, mais aussi en termes d’attractivité touristique régionale. Nous avons assisté à toutes les étapes de sa croissance : de sa naissance en présentant, dans un pavillon de chantier, son passé géologique et son futur économique, à son rayonnement actuel. A notre humble mesure, nous tentons de mettre en parallèle l’importance historique de sa construction et les enjeux tant écologiques qu’économiques qu’il représente ; tout en offrant aux visiteurs un panorama exceptionnel et une expérience touristique fluvestre toujours inégalée, à ce jour, en Europe.»

 

Un week-end festif destiné au grand public : samedi 3 et dimanche 4 septembre de 10 à 17h

Pendant ces deux journées de fête, il sera possible de (re)découvrir gratuitement cet impressionnant ascenseur, tout en profitant d’animations familiales.

Activités gratuites :

  • Visite guidée dans les coulisses de l’ascenseur (inscriptions le jour même sur site)
  • Passage en bateau de l’ascenseur (inscriptions le jour même sur site)
  • Visite de l’exposition permanente
  • Espace d’exposition photos retraçant les multiples facettes de la vie de l’ascenseur et capsules vidéos inédites
  • Descente en death ride (inscription le jour même sur site)
  • Animations enfants : grimage, sculpteur ballon, magicien, …
  • Balade en petit train
  • Photomaton souvenir
  • Stands divers d’informations
  • Démonstration d’activités par des cordistes et des plongeurs du SPW MI
  • Cartes et infos sur les itinéraires cyclables proches
  • Mise à disposition de vélos et de vélos électriques
  • Chasse au trésor TOTEMUS à effectuer au départ du site
  • Fanfare

Mais aussi :

  • Foodtrucks locaux
  • Apéro Cena
  • Croustillons Duvivier
  • Famigliaburger
  • Farmily Food
  • La passion du goût
  • Bar tenu par l’Amicale des Gilles de Bracquegnies

 

Toutes les informations en lien avec cet évènement sont à retrouver sur

  • la page Facebook dédiée à l’évènement : « 20 ans de l’ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu»
  • sofico.org
  • wallonie.be
  • canalducentre.be

Par ailleurs, à l’occasion de cet anniversaire, des visites guidées gratuites avec passages en bateau de l’ascenseur seront effectuées ce vendredi 2 septembre par 400 élèves provenant de classes de 5ième et 6ième primaires de La Louvière et Le Roeulx.

 

Les acteurs

  • La SOFICO

Parmi ses missions, la SOFICO (Société wallonne de financement complémentaire des infrastructures) réalise les chaînons manquants du réseau européen de transport routier et fluvial qui traverse la Wallonie. Elle a ainsi permis d’achever l’ascenseur à bateau de Strépy-Thieu et le Canal du Centre dont elle assure depuis le financement et la gestion, en bénéficiant de la collaboration technique de son partenaire, le SPW Mobilité et Infrastructures.

Plus d’informations : sofico.org

 

  • Le SPW Mobilité et Infrastructures

Le SPW Mobilité et Infrastructures assure la bonne gestion des infrastructures de mobilité en Wallonie telles que :

  • le réseau (auto)routier,
  • les ouvrages d’art,
  • le RAVeL,
  • les écluses,
  • les ouvrages de franchissement,
  • les barrages.

Il prend également en charge l’ensemble des aspects liés à la stratégie de la mobilité des personnes et du transport marchand ainsi que la régulation des transports. Le SPW Mobilité et Infrastructures est aussi doté d’une mission de gestion et de contrôle des activités aéroportuaires. Enfin, il gère le financement des infrastructures sportives et des projets de réhabilitation et de construction des infrastructures locales.

Plus d’informations : infrastructures.wallonie.be et mobilite.wallonie.be

 

  • L’ASBL Voies d’Eau du Hainaut

Depuis le début du chantier du Canal du Centre contemporain, l’ASBL des Voies d’Eau du Hainaut s’est vu confier la gestion touristique de l’ascenseur à bateaux.

Également gestionnaire de la partie historique de ce canal, cette association permet d’offrir au public une panoplie d’activités de mise en valeur : expositions, bateaux touristiques avec passage d’ouvrages d’art, trains touristiques, location de bateaux électriques, vélos, …

Partenaire du SPW et de la SOFICO, subsidiée par la Province de Hainaut et la Wallonie, cette association est assurément devenue au fil du temps un des acteurs essentiels pour véhiculer l’image des ouvrages hydrauliques de la Région.

Plus d’informations : canalducentre.be

 

  • Centrissime

Centrissime, c’est la Maison du Tourisme du Pays du Centre. Située à La Louvière, elle assure l’accueil des visiteurs et met à disposition divers services comme la location de vélos.

Elle promeut également un territoire de 11 communes et y développe des activités afin de renforcer son attractivité touristique.

Les nombreux canaux qui traversent le territoire et ses ouvrages d’exception, dont fait naturellement partie l’ascenseur géant de Strépy-Thieu, constituent un pilier de l’offre touristique de la région et un levier certain pour stimuler le tourisme.
Plus d’informations : centrissime.be 

 

 

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