Au terme d’une année intense, marquée par la réalisation de projets ambitieux mais aussi par le ralentissement économique engendré par la crise sanitaire, la SOFICO a renforcé sa situation de trésorerie au 31 décembre 2020. La société est idéalement positionnée pour soutenir la relance en Wallonie et aborder l’exercice 2021, qui verra l’accélération du déploiement du « Plan infrastructures et mobilité pour tous 2020-2026 » (PIMPT).
Position de trésorerie au 31 décembre
La position de trésorerie nette de la SOFICO s’établit à €49,5 millions1 au 31 décembre 2020 (contre €6,0 millions au 31 décembre 2019).
La trésorerie s’est renforcée significativement par rapport à l’exercice précédent, suite à la bonne maîtrise de 2 paramètres clés : (i) l’encaissement des recettes relatives au prélèvement kilométrique sur poids lourds et (ii) les décaissements liés au rythme d’exécution des chantiers, tous deux impactés par les confinements engendrés par la crise sanitaire au cours de l’année 2020.
Activité sur les marchés financiers
Afin de faire mieux correspondre l’échéance de ses passifs à la durée des actifs d’infrastructures financés (‘asset-liability management’), la SOFICO a procédé à un allongement de la maturité de son endettement à court terme. Au cours de l’exercice 2020, dans le contexte volatil qu’ont connu les marchés financiers, la société a été en mesure de convertir 80% de son programme de financement « MTN » (Medium Term Notes) du court (à échéance annuelle) vers du long-terme. Ce refinancement s’est opéré via des émissions obligataires totalisant €152 millions durant l’exercice 2020, dont la maturité moyenne s’établit à 20,3 ans.
Perspectives 2021
En 2021, la société poursuivra son refinancement via l’émission d’obligations à long-terme. De €190 millions en 2020, le total de dettes à émettre dans le cadre du programme MTN a été porté à €220 millions en 2021, afin de financer l’accélération du déploiement du « Plan infrastructures et mobilité pour tous 2020- 2026 » (PIMPT).
La société est donc idéalement positionnée pour poursuivre l’ensemble de ses
missions en 2021 et contribuer ainsi à la relance économique en Wallonie.
Opérations phares de l’exercice écoulé
Malgré la crise du coronavirus, la SOFICO a pu continuer en 2020 à déployer et parfois à intensifier les projets relevant de ses diverses missions.
Elle ainsi notamment poursuivi la réalisation de deux chaînons manquants du réseau transeuropéen de transports :
- Sur la voie d’eau : la mise à grand gabarit (9.000 tonnes) du site éclusier d’Ampsin-Neuville. Les travaux visant à construire la « petite » écluse (225×12,5m) du site se sont notamment poursuivis en 2020. Une fois mise en service, au second semestre 2021, elle permettra d’assurer la navigation pendant la réalisation de l’écluse de grand gabarit (225X25m).
- Sur le réseau routier : En 2020, la réalisation de la dernière phase du contournement autoroutier de Couvin ou E420, qui consiste à réaliser une trémie (déjà circulable) sous la voie ferroviaire à hauteur de Frasnes-lez-Couvin, s’est poursuivie. La finalisation de ce chantier est attendue au second trimestre 2021.
Concernant le réseau routier structurant, offrir une infrastructure qui allie sécurité, confort et fluidité reste pour la SOFICO une priorité. Les efforts réalisés ces dernières années ont été poursuivis en 2020 en conjuguant notamment des chantiers visant à remplacer les couches supérieures de nos voiries (entretien préventif pour éviter des interventions plus en profondeur) et des réhabilitations conséquentes devenues nécessaires. On retiendra notamment pour cette année 2020 :
- Sur l’E42/A16, la fin de la réhabilitation du Pont de Pommeroeul ;
- Sur l’E42-E19/A7, la fin du chantier de réhabilitation de l’autoroute entre Obourg et Jemappes en direction de la France ;
- Sur l’E40/A3 l’achèvement de la mise à 4 voies de l’autoroute entre Alleur et Loncin ;
- Sur l’E411/A4, la poursuite de l’aménagement d’une liaison directe entre la sortie n°8A « Louvain-la-Neuve » et le parking P+R ;
- Sur l’E411/A4, la réfection du revêtement entre Wavre et Louvranges vers Namur ;
- Sur la N4 la poursuite de la réhabilitation de la traversée de Tenneville ainsi que l’achèvement de la réhabilitation et de la sécurisation de la voirie entre Arlon et Steinfort ;
- Sur la N50, la poursuite de la reconstruction du Pont du Goulet de la Darse à Hautrage.
Le second semestre de l’année 2020 aura été marqué par le lancement du Plan de Relance des chantiers (auto)routiers de la SOFICO dont de nombreux dossiers ont déjà pu être réalisés ou initiés. Ces travaux, qui ont débuté très rapidement après validation du Plan le 10 juillet 2020, émargent tous au PIMPT. Citons par exemple :
- Sur l’E42/A16, la réhabilitation du revêtement entre Peruwelz et Vaulx vers Tournai ;
- Sur l’E25/A26, la réhabilitation du revêtement entre Sprimont et Tilff vers Liège ;
- Sur l’E42/A27, la réhabilitation du revêtement entre Chaineux et Lambermont ;
- Sur l’E429/A8, la sécurisation par la création d’un giratoire de l’échangeur n°25 «Hoves/Petit- Enghien » (fin prévue pour l’été 2021) ;
- Sur la N90, la sécurisation de la voirie entre Andenne et Namur (s’achèvera en 2021) ;
- Sur la N63, la réhabilitation du revêtement entre Marche et Baillonville (s’achèvera en 2021).
Parallèlement aux investissements massifs réalisés dans les infrastructures du réseau routier structurant, la SOFICO a poursuivi en 2020 la mise en place des « autoroutes intelligentes » en développant des projets de systèmes de transports intelligents. Ces projets de gestion dynamique du trafic permettront de gérer au mieux les infrastructures existantes pour assurer des trajets plus fluides grâce à une meilleure information de l’usager :
- Ainsi, le renouvellement du Système informatique d’Aide à la Gestion du trafic (SAGT) du Centre PEREX initié début 2020 permettra notamment, dans le courant de l’année 2021, une meilleure connaissance des évènements sur le réseau et donc une assistance plus rapide à tout événement.
- L’implémentation des projets TRADEMEX (visant à collecter de manière anonymisée des informations relatives aux trajets des usagers par type de véhicules) ainsi que C-Roads (projet pilote européen consistant à faire dialoguer l’infrastructure et les véhicules) a été poursuivie.
En 2020, la modernisation de l’éclairage (auto)routier a continué à se concrétiser sur le réseau structurant, via la mise en œuvre du Plan Lumières 4.0. Ce dernier vise à remplacer la totalité de l’éclairage au sodium par du LED dont l’intensité sera régulée notamment grâce à des capteurs de manière programmée ou, par endroit, de manière instantanée. Leur intensité pourra également être pilotée à distance, depuis le centre Perex, en fonction du trafic, de l’heure, des conditions météorologiques, de la présence de chantier ou encore de l’accidentologie. Ces luminaires LED sont plus écologiques, plus économiques, offrent également un meilleur rendu des couleurs et un éclairage moins diffus, ce qui améliore d’autant la visibilité et la sécurité des usagers. A ce jour, près de 21.000 luminaires ont été modernisés (soit l’éclairage de plus de 700 kilomètres de voiries) et près de 45.000 poteaux audités.
Au cours de l’exercice écoulé, la SOFICO a également poursuivi la mise en œuvre de son agenda en matière d’énergies renouvelables. Dans le cadre de la procédure de dialogue compétitif initié pour développer le projet IBE (Infrastructures Basses Emissions) la SOFICO a retenu en 2020 cinq candidats au terme d’une sélection qualitative. Le projet IBE vise à utiliser tous les espaces disponibles du réseau (auto)routier, des infrastructures fluviales SOFICO et du domaine fluvial wallon pour produire un maximum d’énergies renouvelables (via éoliennes, panneaux photovoltaïques, biomasse,…). La procédure de dialogue a été entamée avec les candidats retenus.
Dans le cadre de son programme de concessions visant à équiper des chutes d’eau de barrages de centrales hydroélectriques amovibles, notons qu’en 2020 les centrales des Grosses Battes (Ourthe), de Chanxhe (Ourthe) et d’Anseremme (Haute-Meuse) étaient en cours d’installation pour être pleinement opérationnelles en 2021.
Enfin, concernant ses activités en Télécommunications et plus spécifiquement sa gestion du réseau wallon de fibre optique, la SOFICO a lancé en 2020 un plan stratégique de déploiement dans le but d’équiper à courte échéance les zones d’activités économiques wallonnes d’une connectivité à Très Haut Débit (THD). La volonté est de câbler en 5 années 154 nouveaux zonings situés dans des zones à rentabilité économique plus faible. Au total, avec 257 zonings, la SOFICO couvrira ainsi près de 90 % (87%) des zonings wallons.